Une étude complète de l’Observatoire Cetelem, publiée en septembre 2011, fait le point sur le marché français de l’habitat à fin 2009, sur un plan très général et en zoomant sur plusieurs segments particuliers, dont ceux de la cuisine et de la salle de bains.

La cuisine est présentée comme un espace de plus en plus apprécié des Français, avec une volonté croissante de se doter d’une cuisine intégrée. Même contrariée par la crise, la demande est stimulée par le regain d’intérêt des Français pour leur intérieur. L’étude indique aussi que le marché de la cuisine a connu une multiplication de ses acteurs. En 2009 les ventes de meubles étaient toujours dominées par les spécialistes, mais de plus en plus concurrencés par les acteurs de la grande distribution, avec l’apparition des grandes surfaces alimentaires qui commencent à se positionner. Si le cœur du marché semble donc s’orienter vers l’entrée de gamme (les ventes en kit représentent plus des deux tiers des ventes totales de cuisines), le panier moyen pour l’acquisition d’une cuisine complète se situe encore entre 4 000 et 7 000 euros.

Concernant la salle de bains, cette étude montre qu’elle est vue avant tout comme une pièce utilitaire, dont la taille moyenne n’est que de 4 m2. En 2009 les Français étaient encore peu enclins à consacrer un budget à leur salle de bains (en 2007 ils ne consacraient en moyenne que 445 euros à son aménagement). La salle de bains semble donc être victime des arbitrages budgétaires que doivent faire les Français en temps de crise.

Même si cette étude date quelque peu et qu’en deux ans les choses ont pu évoluer, les tendances générales peuvent être prises en considération (en 2012, après une bonne année 2011, Schmidt et Cuisinella visent une hausse de 6 % de leur activité). Par contre, l’évolution vers l’entrée de gamme n’est sûrement pas une bonne chose pour le marché du plan, qui, dans les priorités, passe après les meubles et l’électroménager.

Quant à la salle de bains, elle représentera probablement un marché potentiel important pour les marbriers, encore faudra-t-il que les Français décident d’y investir vraiment.